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8.10. Les indispensables compétences managériales

Quel que soit votre rôle, vous devez donc être formé aux bases et techniques de gestion. Vous devez comprendre votre rôle de manager aujourd’hui et celui que vous devez assurer demain. Ce n’est plus le manager d’il y a 20 ans. Dire aux gens ce qu’ils doivent faire n’est plus la mission du gestionnaire d’aujourd’hui et encore moins celui de demain. Cela ne fonctionne plus comme ça.

Tout d’abord, vous devez être un bon entraîneur et apprendre à tirer le meilleur parti de votre équipe, de vos collaborateurs. La motivation est un élément clé, un chemin critique de la performance, vous devez donc être capable de motiver votre équipe à tout moment et en tout lieu. N’oubliez pas que vous devez également vous motiver vous-même chaque jour.

Vous ne pouvez pas non plus tout faire vous-même, vous devez donc être en mesure de déléguer, savoir quoi déléguer et quand déléguer.

Vous ne pouvez plus tout contrôler non plus, vous devez donc également faire confiance à votre équipe. Nous savons que ce n’est pas facile, mais vous devez le faire.

Quant à la gestion des performances, vous devez vous assurer que vous et votre équipe êtes sur la bonne voie. Il ne s’agit pas d’attendre et de voir venir, au risque de connaître des déboires certains. Il s’agira de faire appel aux bons outils, aux bons indicateurs clés de performance et prendre le soin de récompenser l’équipe lorsqu’elle ses objectifs ou tout simplement lorsqu’elle a fait montre d’efficacité.

8.10.1. Savoir être leader

Nous allons commencer par l’évidence – en tant que manager, il va sans dire que vous devez également être un leader. Certains diront que cela va de soi. Pas évident quand on voit la manière dont beaucoup d’entreprises ou organisations sont gérées. On ne cessera jamais d’enfoncer le clou : Le leadership est une compétence cruciale qui semble manquer à de nombreux gestionnaires.

« La seule personne que vous êtes destiné à devenir est la personne que vous avez décidé d’être »

Ralph Waldo Emerson

Maintenant que vous êtes devenu un grand manager, il est temps de commencer à penser à devenir un grand leader. La première chose à apprendre est quelle est la différence entre la gestion et le leadership.  Ensuite, vous devez apprendre et pratiquer de nombreuses nouvelles compétences en leadership

D’après Sun Tzu, cinq vertus sont nécessaires pour devenir un leader.

  1. Intelligence
  2. Humanité
  3. Fiabilité
  4. Courage
  5. La discipline

 Estimant que « Le leadership est une question d’intelligence, de fiabilité, d’humanité, de courage et de discipline » Sun Tzu considère qu’il faut équilibrer cinq vertus fonctionnelles pour devenir un leader:

  1. Le fait de se fier uniquement à l’intelligence entraîne la rébellion.
  2. L’exercice de l’humain seul entraîne la faiblesse.
  3. La fixation sur la confiance aboutit à la folie.
  4. La dépendance à la force du courage entraîne la violence.
  5. Une discipline excessive et une sévérité dans le commandement entraînent de la cruauté.

 « Quand on a les cinq vertus ensemble, ajoute-t-il, chacune appropriée à sa fonction, alors on peut être un leader.

Ces cinq vertus sont encore aujourd’hui des soft skills critiques pour les managers. Si vous les possédez, vous vous distinguerez en tant que véritable leader de votre organisation.

Comme mentionné précédemment, un gestionnaire doit organiser toutes les ressources disponibles pour enfin atteindre les objectifs de l’entreprise. Les emplois de gestion sont une question de personnes, et être en mesure de bâtir des relations fructueuses fait partie intégrante des préoccupations du manager.

L’une de ces ressources est le capital humain, qui nécessite des compétences de gestion d’équipe appropriées pour guider les membres de l’équipe dans la réalisation de leurs objectifs et buts. Pour diriger une équipe, vous devez gagner le respect de vos collègues. Pour ce faire, vous devez savoir comment traiter efficacement avec les gens.

Le leadership , qui est l’une des compétences de gestion les plus importantes et essentielles, exige du gestionnaire qu’il guide les membres de son équipe vers des objectifs donnés et les aide à mener à bien les tâches distribuées.

Réserver du temps – investissement important – pour apprendre à connaître les membres de l’équipe à la fois sur le plan personnel et professionnel, par le biais d’activités sociales ou de formation de consolidation d’équipe, tout en maintenant les limites professionnelles, contribuera grandement à gagner leur respect.

Vous devez démontrer vos qualités managériales et votre autorité, tout en conservant la capacité de jouer votre rôle en tant que membre d’une équipe.

Faites preuve d’intelligence émotionnelle

Pour réussir dans la vie, être intelligent ne suffit pas. Outre l’intelligence intellectuelle qui reste indispensable, un nouveau terme a été créé à la fin du XXe siècle par deux chercheurs, Peter Salavoy et John Mayer et popularisé par Dan Goleman dans son livre de 1996 du même nom: L’intelligence émotionnelle (IE).

Le concept d ‘«Intelligence Émotionnelle» peut paraître surprenant dans la mesure où il mêle deux concepts habituellement utilisés pour s’opposer. D’une part le mot «intelligence » qui désigne la capacité de raisonnement et d’analyse et, de l’autre, le mot «émotion» qui fait référence aux réactions primaires souvent difficiles à contrôler dans certaines situations.  Souvent en effet, la capacité de raisonnement est réduite lors de situations émotionnelles.

Les managers qui possèdent une intelligence émotionnelle sont conscients d’eux-mêmes. Ils gèrent leurs émotions, en particulier sous le stress ou la pression. Salovey et Mayer expliquent que l’intelligence émotionnelle est une forme d’intelligence qui implique la capacité de contrôler ses sentiments et ses émotions, de les distinguer et d’utiliser ces informations pour guider ses pensées et ses actions. De plus, lorsque vous êtes émotionnellement intelligent, vous êtes conscient des émotions et des sentiments des autres. 

L’intelligence émotionnelle est notre capacité à acquérir diverses compétences pratiques basées sur cinq composantes: la conscience de soi, l’auto-motivation, la maîtrise de soi des émotions, l’empathie et la maîtrise de l’harmonisation des relations humaines.

C’est une compétence importante pour les managers car diriger une équipe de collaborateurs demande une certaine finesse. Cette finesse vient de la capacité de comprendre ce que ressentent les autres, de faire preuve d’empathie avec leurs pensées, leurs attentes et leurs sentiments, et finalement d’adapter votre approche à chaque membre de l’équipe.

Connaissez-vous vous-même

La conscience de soi est essentielle à l’intuition; c’est une faculté que la psychothérapie cherche à renforcer. De toutes les compétences requises pour être un gestionnaire efficace , il est extrêmement important que les nouveaux gestionnaires soient conscients de leurs propres opinions et comportements envers leurs employés.

« Comment t’appelles-tu ? » demanda Coraline au chat. « Moi je m’appelle Coraline. D’accord?’
« Les chats n’ont pas de nom », répondit le matou.
‘C’est vrai ?’ dit Coraline.
– Oui, dit le chat. « vous, vous avez des noms parce que vous ne savez pas qui vous êtes. Nous, nous savons qui nous sommes, nous n’avons donc pas besoin de noms.

– Neil Gaiman, Coraline

Selon John Mayer, l’un des pères de la théorie de l’intelligence émotionnelle: la conscience de soi peut prendre la forme d’une attention «objective» à ses états intérieurs ». La conscience de soi exerce en réalité un effet sur les sentiments hostiles; comprendre ce que l’on ressent (perçu par le cortex) élargit les réactions possibles, on peut décider de laisser libre cours ou de s’en libérer. 

Êtes-vous trop excité? Trop sérieux et sévère? Êtes-vous un bavard ou avez-vous tendance à rester seul? C’est donc le fondement de la deuxième forme d’intelligence émotionnelle: la capacité de se débarrasser rapidement de ses sentiments négatifs.

Comprendre comment les autres pensent de vous et vous perçoivent peut vous aider à ajuster vos comportements dans de nouvelles situations et avec de nouvelles personnes, vous aidant à créer un lien avec votre équipe. Être conscient de la façon dont vous apparaissez aux autres dans votre équipe est essentiel et de nos jours davantage indispensable pour développer ces compétences de gestion.

Soyez ouvert et honnête

L’une des compétences les plus importantes que doivent posséder les nouveaux managers est peut-être la capacité d’être ouvert et honnête avec leur équipe. L’honnêteté est vraiment la meilleure politique. Un manager se doit d’être transparent et honnête avec son personnel, ses pairs et ses hauts dirigeants.

Le Dr Paul Ekman, auteur de « Telling Lies » , a découvert grâce à ses recherches qu’en moyenne une personne ment environ trois fois au cours d’une conversation de dix minutes.

Il n’y a peut-être pas d’action plus importante pour instaurer la confiance dans une organisation qu’une interaction honnête entre les gestionnaires et les employés. Admettre que vous êtes en permanence sur une courbe d’apprentissage et que vous ferez de votre mieux pour les employés, leur dire que vous allez probablement faire des erreurs en cours de route mais que vous apprendrez d’eux ne fera que vous humaniser à leurs yeux. Dire la vérité demande de l’attention et de la discipline

Soyez toujours honnête avec vos collaborateurs et employés afin qu’ils puissent vous faire confiance et créer une véritable équipe qui repose sur la transparence et l’ouverture.

Développez votre crédibilité

De nombreux gestionnaires pensent à tort que s’ils sont honnêtes avec les subordonnés directs, ils sont nécessairement et automatiquement crédibles. En réalité il s’agit de deux choses différentes. Il y a l’idée que si un gestionnaire a de bonnes relations interpersonnelles avec les membres de l’équipe, leur crédibilité repose sur des bases solides.

Un manager est une grande incertitude pour ses subordonnées. Ils ne savent pas par exemple si leur chef a connu une évolution professionnelle méritée du fait de ses qualifications ou plutôt quelqu’un qui a obtenu le poste grâce à de simples relations ou au népotisme

Regardons les choses en face, l’honnêteté et les relations positives sont fondamentales chez les managers, mais si vous recherchez une « définition de la crédibilité » sur Google, vous ne la trouverez pas. Vous découvrirez que la réponse la mieux classée est « fiable, digne de confiance.

La crédibilité est une partie importante de tout lieu de travail et peut être développée avec l’expérience et l’expertise chez un individu donné. Mais elle peut aussi être mesurée subjectivement par le charisme et l’émotion.

C’est pourquoi les gestionnaires qui entament leur fonction de manager devraient travailler avec diligence pour renforcer leur crédibilité notamment dans les premières semaines et les premiers mois de leur prise de fonction. Cela se fait en prenant vraiment le temps de faire connaissance avec ses collègues, de les écouter et de travailler en équipe. Ce faisant, vous développez la confiance et partant, devenez efficace pour renforcer cette crédibilité en tant que gestionnaire.

« Pour gagner en crédibilité, vous devez constamment faire preuve de trois choses : Initiative : Il faut se lever pour progresser. Sacrifice : Il faut abandonner pour progresser. Maturité : Il faut grandir pour progresser. Si vous montrez le chemin, les gens voudront vous suivre. Plus vous montez haut, plus grand sera le nombre de personnes qui accepteront de voyager avec vous. »

John C. Maxwell

Sans crédibilité, tout ce que vous dites ou faites peut et sera en partie ou totalement remis en question. Si les employés ont l’impression que vous n’êtes pas crédible, ils ne vous feront pas confiance et ne suivront pas vos instructions ou recommandations.

Si la crédibilité peut être difficile à gagner et à maintenir, elle peut en retour grandement vous aider sur le lieu de travail. Votre crédibilité s’étend également à l’extérieur de votre organisation aux clients et fournisseurs et autres partenaires (banquiers, investisseurs etc.). Si quelqu’un ne croit pas que vous êtes crédible, votre parole n’ira pas très loin.

8.10.2. Savoir communiquer

Tout gestionnaire digne de ce nom sait que disposer de  solides compétences en communication  favorisent des relations solides au sein de son équipe. Posséder de grandes compétences en communication est crucial pour un gestionnaire. 

Elles peuvent déterminer dans quelle mesure les informations sont partagées au sein d’une équipe, garantissant que le groupe agit comme une main-d’œuvre unifiée. 

Les compétences non techniques sous forme de compétences de communication sont tout aussi importantes que les autres compétences de gestion de base et une partie essentielle lorsqu’il s’agira de communiquer des objectifs ou la répartition des tâches. 

Si vous recherchez un flux de travail fluide, une communication efficace, empathique et personnelle rend les choses beaucoup plus faciles, même s’il ne s’agit que d’une brève discussion matinale.

En outre, le gestionnaire doit avoir la capacité d’accepter les critiques constructives de son équipe et d’intégrer éventuellement les idées, les contributions et les suggestions des membres de son équipe dans ses propres considérations.

La façon dont un gestionnaire communique avec le reste de son équipe détermine également dans quelle mesure les procédures décrites peuvent être correctement suivies, dans quelle mesure les tâches et les activités peuvent être accomplies et, donc indiscutablement aider au succès d’une organisation.

Des canaux de communication clairement établis dans une organisation permettent au responsable de collaborer avec l’équipe, de prévenir les conflits et de résoudre les problèmes au fur et à mesure qu’ils surviennent. 

« Profitez de chaque occasion pour pratiquer vos compétences en communication afin que, lorsque des occasions importantes se présentent, vous ayez le don, le style, la netteté, la clarté et les émotions nécessaires pour affecter les autres. »

Jim Rohn. Entrepreneur américain, auteur et conférencier motivateur.

Un manager doit exprimer ses plans et objectifs aussi précisément que possible afin de permettre à ses subordonnés d’exécuter correctement leurs tâches. La communication implique le flux d’informations au sein de l’organisation, qu’elle soit formelle ou informelle, verbale ou écrite, verticale ou horizontale, et elle facilite le bon fonctionnement de l’organisation

Un gestionnaire doté de bonnes compétences en communication pourra bien interagir avec les employés et ainsi être en mesure d’atteindre facilement les buts et objectifs fixés par l’entreprise.

Pensez à :

  • Accorder toute l’attention aux problèmes ou préoccupations exprimés par votre équipe. 
  • Vous assurer que les tâches et les défis sont définis clairement et de manière réalisable. 
  • Adapter votre communication à la personnalité de chaque collaborateur.

De plus, un manager doit posséder des capacités d’écoute qui l’aident à comprendre les besoins des membres de son équipe et lui permettent éventuellement d’éliminer les obstacles qui ont éventuellement empêché son équipe d’atteindre des performances optimales.

8.10.3. Savoir bâtir des équipes et les entretenir

Une autre compétence de gestion essentielle est la capacité de constituer une équipe d’individus, un groupe de personnes. Le processus de consolidation d’équipe demande au manager de mettre en œuvre l’esprit d’équipe dans tous les membres la composant, car les « solitaires » auront des impacts négatifs sur toute l’équipe. 

Qu’il s’agisse d’aider à façonner leurs objectifs de carrière, de les faire se sentir valorisés ou simplement d’apprendre à les connaître à un niveau personnel, avoir une relation solide avec les gens de votre équipe, est l’une des compétences les plus importantes que vous puissiez avoir dans un rôle de direction.

De plus, il est important d’encourager tous les membres de l’équipe à travailler ensemble en leur montrant les avantages de l’intégration des capacités individuelles de chaque membre de l’équipe. À certains égards, vous devez être à la fois chef d’équipe et joueur d’équipe. 

Donner l’impression que vous n’êtes pas au-dessus de votre équipe contribue grandement à sa croissance et à sa satisfaction.  Interrogez-les sur leurs passe-temps, faites une blague de temps à autre et entretenez la bonne humeur.

Développez leur compétences

Si les employés savent que leur carrière évolue, cette satisfaction se traduit par une main-d’œuvre satisfaite et concentrée. S’ils ont l’impression de vivre un avenir incertain, alors mois après mois les résultats peuvent stagner ou même se détériorer.

Un gestionnaire doit identifier les forces cachées de ses subordonnés et les encourager à appliquer ces forces pour le bien de l’organisation. Au-delà de cela, les compétences de consolidation d’équipe résident dans l’encouragement de tous les membres de l’équipe à exprimer des suggestions et des idées et à trouver – pourquoi pas – leurs propres solutions créatives aux problèmes à venir.

L’opportunité d’apprendre et de grandir donne à votre équipe quelque chose sur quoi travailler, donc développer une progression de carrière claire pour eux et en assurer le suivi devrait être une grande priorité.

Savoir être la pom-pom girl pour son équipe.

Sachez valoriser le succès de vos collaborateurs. Même les employés les plus réservés veulent savoir quand ils ont fait du bon travail. Un manager fort sera une pom-pom girl pour son équipe et ira au-delà pour reconnaître et récompenser ses succès. Avec tant de stress dans notre vie professionnelle quotidienne, il est plus important que jamais de s’arrêter et de célébrer les victoires en cours de route. Cela rafraîchit, fait du bien et montre à votre équipe que vous vous souciez de leur succès.

En outre, les employés qui se sentent valorisés font un effort supplémentaire, apportent des résultats et reçoivent un sentiment d’accomplissement qui manquerait sans ces relations solides. Renforcez les liens au sein de votre équipe pour éviter à la fois des affaires fragiles et une semaine de travail monotone.

Rendez les lieux de travail agréables et amusants

Nous passons une bonne partie de notre vie au travail. Pourquoi ne pas le rendre agréable? Les gestionnaires qui font du lieu de travail un environnement amusant ont des équipes qui aiment leur travail et sont plus engagées dans leur propre réussite.

Vous avez probablement entendu des employés dire que le manager est le principal facteur de satisfaction ou d’insatisfaction au travail. Soyez un motif pour lequel vos employés aiment leur travail.

Soyez motivant

La capacité de motiver ses employés et collaborateurs est une autre compétence importante dans une organisation. La motivation aide à susciter un comportement ou une réponse souhaitée de la part des employés ou de certaines parties prenantes. 

Il existe de nombreuses techniques et tactiques de motivation que les managers peuvent utiliser, et le choix des bonnes peut dépendre de caractéristiques telles que la culture d’entreprise et d’équipe, les personnalités de l’équipe, etc. Il existe deux principaux types de motivation qu’un gestionnaire peut utiliser. Ce sont des motivations intrinsèques et extrinsèques. Nous y reviendrons.

Sachez gérer les différentes générations

L’environnement professionnel actuel inclut cinq générations différentes travaillant côte à côte vers des objectifs économiques et commerciaux communs. 

L’adaptation à ce que les différentes générations attendent de leur environnement de travail permet une dynamique d’équipe plus efficace. L’adaptation, la juste appréciation des choses, la flexibilité sont d’autres compétences extrêmement importantes avec lesquelles les gestionnaires devraient être bien familiarisés, en particulier lorsqu’il s’agit de travailler avec des employés de génération différentes ayant des aspirations différentes.

Pour les propriétaires d’entreprise et les dirigeants, gérer plusieurs générations sur le lieu de travail n’est peut-être pas aussi simple qu’il n’y paraît. Chaque génération définie peut avoir des attentes, des codes, des styles de communication et des perspectives différents. 

Néanmoins, l’adoption d’une stratégie de gestion qui tient compte des caractéristiques distinctives des différentes générations sur le lieu de travail peut permettre aux employeurs d’exploiter les forces respectives de leur main-d’œuvre et de mieux rivaliser sur le marché.

8.10.4. Savoir prendre les bonnes décisions

La prise de décision est une autre compétence de gestion vitale. Beaucoup de situations nécessiteront des décisions rapides à prendre par le manager sans négliger d’analyser l’ensemble de la situation et les conséquences possibles de ses actes. Les gestionnaires prennent de nombreuses décisions, sciemment ou non, et la prise de décisions est un élément clé de la réussite d’un gestionnaire. 

Chaque gestionnaire doit être un penseur rapide qui jauge immédiatement les avantages et les inconvénients de sa décision. Par ailleurs, il est important de prendre les décisions dans une ambiance calme, sans aucune sorte d’agitation ou de panique, ce qui suppose finalement des compétences appropriées en matière de gestion du stress.

Pour que l’organisation fonctionne efficacement et sans heurts, des décisions claires et appropriées doivent être prises. Un gestionnaire doit être responsable de chaque décision qu’il prend et être également prêt à contrôler les conséquences de ses décisions et à en assumer la responsabilité. Un bon gestionnaire doit posséder de grandes compétences en matière de prise de décision, car cela dicte souvent son succès dans la réalisation des objectifs organisationnels.

Prendre des décisions adéquates et justes entraîne le succès de l’organisation, tandis que de mauvaises ou de mauvaises décisions peuvent conduire à un échec ou à de mauvaises performances.

« Malheureusement, pour réussir en affaires, les organisations doivent constamment faire des choix difficiles : quoi faire et, plus important encore, quoi ne pas faire. La vérité est que chaque fois que nous faisons un choix difficile, certaines personnes gagnent et d’autres perdent. Les gagnants seront heureux et les perdants mécontents. Il est impossible de rendre tout le monde heureux tout le temps. Si tout le monde dans votre organisation est satisfait, c’est peut-être parce que vous ne parvenez pas à les diriger. »

Constantinos C. Markides

8.10.5. Savoir gérer son temps

La gestion du temps est le processus consistant à appliquer certaines compétences, techniques et méthodes afin d’accomplir des tâches, des objectifs et des projets, tels que l’établissement d’objectifs, l’attribution, l’analyse et l’organisation.

Une personne qui sait gérer efficacement son temps accélère les nouvelles avancées et est en mesure de consacrer plus de temps aux activités de loisirs. Ces capacités sont étroitement associées à des compétences en gestion du temps. Les compétences en gestion du temps font également référence à la capacité d’une personne à résoudre les problèmes de gestion du temps et à reconnaître les problèmes qui ont fait perdre du temps.

Gagner du temps et de l’énergie en sachant ne pas trop vous disperser sur plusieurs tâches en dit long sur vos compétences en tant que leader. La hiérarchisation et la délégation rendent l’atteinte des objectifs plus possible, plus réalisable. Faites des listes de choses à faire, éliminez les distractions, faites des pauses lorsque vous en avez besoin, Ne vous éparpillez pas et effectuez une action avant de passer à une autre.

8.10.6. Savoir résoudre les problèmes et les conflits

La résolution de problèmes est une autre compétence essentielle. Chaque manager sera confronté à tous les types de problèmes, qu’il s’agisse de problèmes dans le processus de construction des équipes ou de problèmes liés à la répartition du travail.

Un bon gestionnaire doit avoir la capacité de s’attaquer et de résoudre les problèmes fréquents qui peuvent survenir au cours d’une journée de travail typique. Dans tous les cas, le manager doit résoudre rapidement les problèmes et les obstacles à venir pour assurer un flux de travail fluide en général.

La résolution de problèmes en gestion consiste d’abord à identifier un problème ou une situation spécifique, puis à trouver la meilleure façon de gérer le problème et d’obtenir la meilleure solution. Penser en dehors des sentiers battus et savoir instinctivement comment identifier et surmonter un problème est une capacité puissante pour un employé.

C’est la capacité de régler les choses même lorsque les conditions actuelles ne sont pas bonnes. Lorsqu’il est clair qu’un manager a de grandes compétences en résolution de problèmes, cela le différencie du reste de l’équipe et donne confiance aux subordonnés dans ses compétences managériales et renforce sa crédibilité dont on a parlé plus haut.

Par ailleurs, et afin de garantir une ambiance de travail sereine et motivante, un flux de travail fluide, le manager devra résoudre toutes sortes de conflits différents entre les membres de son équipe. Cela se produira tôt ou tard, alors soyez sur vos gardes avec un plan de résolution de conflit lorsque les employés ne sont pas d’accord entre eux ou avec la direction.

Les conflits au sein du personnel  contribuent à une atmosphère désagréable, démotivante et à une culture de travail négative. Ainsi, les gérer de manière efficace aide les employés à parvenir à une compréhension commune, reconstruit l’esprit d’équipe et regagne la concentration des employés.

8.10.7. Savoir déléguer

La délégation est une autre compétence de gestion clé. Il s’agit de l’acte de transmettre des tâches et/ou des pouvoirs liés au travail à d’autres employés ou subordonnés. Il s’agit de permettre à vos tâches ou à celles de vos employés d’être réaffectées à d’autres employés en fonction de la charge de travail actuelle et bien entendu de leurs aptitudes.

Un gestionnaire doté de bonnes compétences en matière de délégation est capable de réaffecter efficacement les tâches et de donner autorité aux bons employés. Lorsque la délégation est effectuée de manière efficace, elle contribue à faciliter la célérité dans l’exécution efficace des tâches.

La délégation aide le gestionnaire à éviter le gaspillage de temps, optimise la productivité et garantit sa responsabilité et la responsabilisation des employés. Chaque gestionnaire doit avoir de bonnes capacités de délégation pour obtenir des résultats optimaux et atteindre les résultats de productivité requis.

Conclusion

Tout au long de l’histoire, les nouvelles technologies ont exigé des changements progressifs dans les compétences dont les entreprises ont besoin. L’inclusion des technologies émergentes comme l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle dans diverses industries signifie que de nombreux emplois seront redéfinis par la technologie à l’avenir. En fait, la plupart des industries devraient être entièrement numérisées d’ici 2025.

À mesure que ces technologies progressent, les innovations aideront employés et employeurs à mieux se connecter et à mieux communiquer. À l’instar des usines à vapeur de la première révolution industrielle, des outils et techniques de production de masse de la deuxième révolution industrielle et des technologies Internet de la troisième révolution industrielle, la quatrième révolution industrielle, actuellement entraînée par la convergence de nouvelles technologies numériques, biologiques et physiques est en voie de changer complètement la nature du travail tel que nous le connaissons.

Mais le rythme rapide du changement crée un déficit de compétences, empêchant de nombreuses organisations d’aller de l’avant. Par conséquent, les compétences à travers le monde doivent s’adapter à de nouvelles méthodes de travail intégrées, et les gestionnaires devront répondre à ces demandes et s’y adapter en permanence.

Le défi consiste maintenant à embaucher et à développer la prochaine génération de managers qui utiliseront dans leur missions, l’intelligence artificielle, les neurosciences, la robotique, l’informatique quantique, le génie génétique, l’impression 3D, la réalité virtuelle, etc. dans leur travail.

La technologie peut nous aider à nous adapter à des pratiques de travail plus saines pour nous-mêmes et pour l’économie. À mesure que les gestionnaires apprendront les ficelles de l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, ils apprendront également des pratiques plus efficaces car plus motivantes qui intègrent l’empathie, la pensée critique et la créativité pour des pratiques commerciales plus abouties et de meilleurs environnements de travail.

Selon le rapport du World Economic Forum, les principaux groupes de compétences et d’aptitudes que les employeurs considèrent comme de plus en plus importants à l’approche de 2025 sont:

  • La pensée analytique et innovation
  • Les stratégies d’apprentissage et l’apprentissage actif
  • La résolution de problèmes complexes
  • La pensée critique et l’analyse
  • La résilience, la tolérance au stress et la flexibilité
  • La créativité, l’originalité et l’initiative
  • Le leadership et l’influence sociale
  • Le raisonnement, l’intelligence émotionnelle
  • La conception et la programmation technologique

Les cols bleus et les cols blancs devront s’adapter à un travail plus mobilisé, collaboratif et ouvert dans un monde de plus en plus interconnecté, de plus en plus changeant.

Il s’avère que ce paysage de haute technologie n’est pas un paysage froid et artificiel de science-fiction, en réalité, cela nous aide à gérer et à comprendre la portée humaine et compatissante de l’organisation tout en remodelant la façon dont nous travaillons pour la réussite de cette organisation et le bien-être de tous.

HISTOIRES A MÉDITER

DETENIR LA VERITE INFUSE

Benjamin Franklin (1706-1790), homme d’État, auteur, éditeur, scientifique, inventeur, diplomate et philosophe, a joué un rôle clé dans la rédaction de la Constitution des Etats-Unis.

Il a écrit ce qui suit à son sujet le 17 septembre 1787 :

« Je confesse qu’il y a plusieurs parties de cette Constitution que je n’approuve pas actuellement, mais je ne suis pas sûr de ne jamais les approuver. Car, ayant vécu longtemps, j’ai connu de nombreux cas où j’ai été obligé, par une meilleure information ou une considération plus complète, de changer d’opinion, même sur des sujets importants, que j’avais cru justes, pour me rendre compte du contraire.

« C’est pourquoi, plus je vieillis, plus je suis enclin à douter de mon propre jugement, et à accorder plus de respect au jugement des autres. La plupart des hommes, en effet, ainsi que la plupart des sectes en religion, pensent qu’ils sont en possession de toute la vérité, et que chaque fois que les autres diffèrent d’eux, c’est une erreur. Steele, un protestant, dans une dédicace, dit au pape que la seule différence entre nos églises, dans leurs opinions sur la certitude de leurs doctrines, est que « l’Église de Rome est infaillible, et l’Église d’Angleterre n’est jamais dans l’erreur ».

 » Mais si beaucoup de particuliers ont une opinion presque aussi élevée de leur propre infaillibilité que de celle de leur secte, peu l’expriment avec autant de naturel qu’une certaine dame française qui, dans une dispute avec sa sœur, disait :  » Je ne sais pas comment cela se fait, ma sœur, mais je ne rencontre personne d’autre que moi qui ait toujours raison.

« Dans ces sentiments, Monsieur, je suis d’accord avec cette Constitution, avec tous ses défauts, s’ils en sont… Je doute aussi qu’une autre Convention que nous pourrions obtenir soit capable de faire une meilleure Constitution. Car, lorsque vous réunissez un certain nombre d’hommes pour bénéficier de leur sagesse commune, vous rassemblez inévitablement avec ces hommes tous leurs préjugés, leurs passions, leurs erreurs d’opinion, leurs intérêts locaux et leurs vues égoïstes. Peut-on jamais attendre d’une telle assemblée une production parfaite ?

« C’est pourquoi je m’étonne, Monsieur, de trouver ce système si proche de la perfection… Je consens donc, Monsieur, à cette Constitution parce que je n’attends pas mieux, et parce que je ne suis pas sûr qu’elle ne soit pas la meilleure. Les opinions que j’ai eues sur ses erreurs, je les sacrifie au bien public. Je n’en ai jamais murmuré une syllabe à l’étranger. Dans ces murs, ils sont nés, et ici ils mourront. »

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