Ry3YCIfy9O3dspN4I24zAl5DW-JZYBeoad6ke96nn-0

La réalité des risques de création d’entreprise

Cet article se propose de donner aux entrepreneurs individuels ou aux créateurs d’entreprise un maximum de connaissances et d’expériences pour éviter des erreurs souvent commises ou d’en réduire l’impact. Pour ceux qui aiment faire leurs propres expériences, cet article doit au moins servir à une réflexion critique sur leurs propres activités.

Si vous êtes un entrepreneur potentiel, vous devez prendre le temps de réfléchir sur les opportunités mais aussi, mais surtout sur les risques liés au démarrage d’une entreprise.

Ce qui vous attend dans cet article :

1. L’aventure de la création d’entreprise

Le nombre de créations d’entreprises n’a cessé de croître au cours des dernières années. Outre les nombreuses personnes qui se sont lancées dans l’entrepreneuriat par simple manque d’alternatives, un nombre croissant de personnes choisissent de le faire par conviction.

Ces deux groupes manquent toutefois souvent de savoir-faire et d’expérience, de sorte que les erreurs sont plus souvent la règle que l’exception. Si l’on interroge des entrepreneurs de longue date sur leurs débuts en tant qu’indépendants, presque tous ont dû payer l’apprentissage à un moment ou à un autre.

Pour de nombreuses personnes, la création de leur propre existence économique, de leur propre entreprise, est le moyen idéal d’atteindre des objectifs personnels tels que l’indépendance, leur développement personnel, la richesse, etc. Il existe en réalité, de nombreuses raisons pour lesquelles les gens souhaitent devenir indépendants : le chômage, une idée de produit qui leur semble ingénieuse, le désir de créer quelque chose, ou simplement parce qu’ils veulent pouvoir travailler de manière indépendante.

L’année 2022 a vu la création, en France, de près d’un million d’entreprises

La plupart des créateurs d’entreprise s’aventurent en terrain inconnu et sont donc exposés à un risque particulier. C’est la première fois qu’ils créent leur propre entreprise. Pour la première fois, ils doivent s’assurer que leurs coûts sont correctement calculés et que leurs produits et services sont acceptés par le marché. Et ils doivent vivre indissociablement avec les conséquences des erreurs qu’ils ont commises.

GUILLEMTS-VERTS

« Souvent, les gens regardent le risque et demandent : ‘Quelles sont les chances que je réussisse ?’ Une autre façon d’envisager le risque consiste à se demander : « Quelle serait la pire chose qui se passerait si j’échouais ? » »

Dave Hitz , fondateur
et vice-président exécutif de NetApp

Chaque créateur d’entreprise se pose donc au départ les questions suivantes : que puis-je faire pour réussir ? Que puis-je faire pour réduire mes risques sans compromettre mes chances ? Il n’existe pas de réponses universelles et toujours correctes à ces questions. Mais il existe un processus structuré qui peut servir de guide.

Le créateur d’entreprise peut ainsi être sûr d’avoir clarifié les questions les plus importantes et s’épargnera dans de nombreux cas la prise de conscience ultérieure : « Si j’avais su, j’aurais fait les choses tout autrement ».

Il y a aussi les multiples expériences d’autres créateurs. Ceux-ci ont déjà fait de nombreuses erreurs que vous n’avez plus besoin de commettre. De plus, vous pouvez apprendre d’eux des stratégies de réussite.

Une attention particulière doit être accordée au développement du produit et à l’aspect commercial de votre activité. En effet, vous pouvez avoir planifié votre entreprise à la perfection sur le papier – si vous n’avez parlé à aucun client potentiel, vous aurez probablement une mauvaise surprise.

Vous pouvez avoir une production parfaitement maîtrisée – si vous ne pouvez pas atteindre vos clients, vous avez un problème. Bref, si vous ne connaissez pas les souhaits de vos clients, vous ne pourrez pas les satisfaire. Dès lors, l’avenir de votre entreprise est compromis.

Toutefois, si vous ne parvenez pas à satisfaire vos clients, mais que vous vous êtes un peu trompé, il est souvent possible de corriger le tir. Il est beaucoup possible de réduire les coûts ou d’assurer d’autres financements, à condition que vous ayez des clients qui sont disposés à payer.

Les créateurs d’entreprise ont différentes motivations pour se mettre à leur compte, par exemple la réalisation d’une vision, une plus grande indépendance dans la vie professionnelle, la richesse ou le pouvoir, la sortie du chômage ou la simple conséquence d’une restructuration dans le cadre de laquelle les collaborateurs sont « externalisés » et donc contraints de devenir indépendants.

L’ampleur de l’entreprise visée et le risque lié à la création diffèrent en fonction des motivations. Le processus de création reste cependant le même, indépendamment des différences mentionnées. Les explications suivantes s’appliquent donc de la même manière à toutes les formes de création d’entreprise.

2. Les échecs répétés dans les créations d’entreprise

Les histoires de réussite foisonnent à travers les ouvrages, séminaires, conférences ou encore sur la toile. Elles inspirent, donnent des idées et donnent de l’espoir. Mais en réalité, elles brossent souvent un tableau idyllique donc erroné, car la réalité est souvent différente. On estime qu’en moyenne à travers le monde, que 85% de toutes les entreprises nouvellement créées échouent au bout de trois ans.

Les spécialistes le crient sur tous les toits : « Créer une entreprise, c’est aussi prendre le risque de ne pas réussir ». C’est l’élément essentiel que tout entrepreneur doit garder à l’esprit car démarrer une entreprise demande du temps, de l’argent et des efforts personnels.

Lorsque vous démarrez une entreprise, vous prenez un risque. Et ceux qui échouent se taisent. Ne vous attendez donc pas à ce que la clé du succès soit à votre portée dans les six mois suivant la création. Créer une entreprise demande non seulement une idée, un concept et de l’argent, mais surtout du courage.

GUILLEMTS-VERTS

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas nous aventurer. C’est parce qu’on n’ose pas s’y aventurer qu’elles sont difficiles. »

Sénèque

Habituellement, ce n’est pas une seule erreur qui met une start-up à genoux. C’est l’interaction de plusieurs gros et petits problèmes qui sont à l’origine de l’échec. Mais de l’avis de nombreux observateurs, les créateurs d’entreprise échouent souvent parce qu’ils n’ont pas reconnu à temps les dangers et les obstacles liés au démarrage d’une entreprise.

Parce que l’argent s’est tari, parce que les coûts se sont avérées trop élevés, parce que le marketing n’a pas fonctionné, parce que le produit n’a pas décollé ou parce que la règlementation a changé, les nouvelles entreprises échouent pour de nombreuses raisons et il est assez rare qu’une seule erreur mette fin au rêve de leurs affaires.

Une perspective insuffisante doit être considérée comme la raison la plus courante et primordiale de l’échec. Parce qu’avec une perspicacité et une prévoyance suffisantes, les problèmes habituels peuvent être contournés.

3. Les risques de la création d’entreprise

Que l’idée d’entreprise porte réellement ses fruits n’est jamais certain à 100 %. Contrairement à une relation de travail, le créateur d’entreprise ne dispose pas d’une sécurité de revenu. Surtout au début, les revenus sont faibles avec beaucoup de travail. Les entrepreneurs doivent également s’occuper de tous les aspects eux-mêmes.

Les universitaires, fraichement diplômés sont également confrontés à des risques lors de la création de leur propre entreprise. En plus des risques généraux liés au démarrage de votre « boîte », il existe encore des caractéristiques particulières que vous devriez vous garder d’ignorer.

Même si vous venez de l’université avec la tête bien remplie, des idées fraîches et un niveau de connaissances complet, vous manquez d’expérience professionnelle. Le marché est à l’évidence, inconnu pour les personnes qui viennent de terminer leurs études. Ce n’est pas le cas pour les personnes ayant déjà acquis une expérience en la matière.

Attention, cela ne signifie absolument pas qu’un nouveau venu est nécessairement voué à l’échec. Loin de là. En plus de l’idée d’entreprise et du plan d’affaires, la personnalité individuelle est importante. Tout le monde ne naît pas entrepreneur. La confiance en soi et l’affirmation de soi sont importantes pour votre succès en tant que créateur d’entreprise.

L’expertise métier est également une exigence de base. Si ces qualités vous manquent, trouvez un partenaire qui puisse vous accompagner dans ces domaines. Mais ce qu’ont révélé de nombreuses enquêtes auprès des créateurs d’entreprise, c’est que l’un des problèmes des startups en échec est leur manque d’informations sur les risques dans la perspective de la création d’une entreprise.

Essayons donc de dérouler les principaux risques rencontrés lors de la création d’une entreprise.

3.1. Le risque financier

Le risque financier est une préoccupation majeure pour toute startup, car il peut faire la différence entre le succès et l’échec. La plupart des entreprises investissent une partie de leur argent – ​​et souvent celui d’autres personnes.

Les entreprises se financent généralement par une combinaison de capitaux propres et de capitaux d’emprunt. Pour les banques, les fonds propres sont une garantie en plus et dénotent que vous vous impliquez dans votre projet.

Le capital est levé par les créateurs auprès de partenaires commerciaux ou des actionnaires. Il constitue la base propre de l’entreprise. Le risque financier survient principalement lorsqu’une entreprise s’endette, soit par le biais de prêts ou d’investisseurs, pour financer ses opérations et qu’elle se retrouve dans l’incapacité de faire face à ses échéances bancaires.

Ce type de risque est parfois exacerbé par les startups qui se sur-endettent trop rapidement créant ainsi une situation où elles deviennent incapables de respecter leurs obligations financières et peuvent être contraintes de déclarer faillite.

Une planification minutieuse, la constitution d’une réserve de trésorerie et une bonne budgétisation peuvent réduire le risque, mais ne peuvent pas l’éliminer. Il suffit parfois d’un aléa (le coût des matières premières ou du loyer monte en flèche, un client ne paie pas) pour que votre entreprise soit soudainement en difficulté.

Un autre type de risque financier pour les startups est le risque de ne pas disposer de liquidités suffisantes pour faire face à leurs obligations.

Ce n’est que lorsque vous avez identifié et calculé toutes les dépenses d’investissement ainsi que tous les frais de fonctionnement que vous pouvez estimer de manière réaliste d’abord le coût de votre projet et ensuite les chiffres de votre exploitation (le montant de votre chiffre d’affaires, les différentes charges attendues et votre bénéfice). Nous vous recommandons de faire éventuellement appel à un conseiller financier. Vous serez alors bien préparé pour un entretien avec votre banquier.

Le business plan bien préparé est un gage de réussite

Démarrer une entreprise sans être muni d’un plan d’affaires, c’est comme marcher sur un terrain accidenté sans GPS. Le risque de se tromper de chemin est grand. Le business  plan sert de boussole dans votre parcours entrepreneurial. En outre, plus important, avec un plan d’affaires bien élaboré, vous pouvez prouver aux investisseurs potentiels que votre entreprise mérite d’être soutenue.

De nombreux créateurs d’entreprise ont échoué parce qu’ils n’ont pas traité les questions essentielles de la création d’entreprise : un plan d’affaires soigneusement préparé, par exemple, est non seulement une condition préalable essentielle pour convaincre les banques commerciales ou de développement pour vous accorder les prêts nécessaires, mais sert également d’une sorte de boussole pour vous. 

La clé est donc de structurer et de prévoir les besoins financiers de votre entreprise. De cette façon, vous évitez d’être dos au mur à la dernière minute. Avec un business plan solide et crédible, il est beaucoup plus facile de savoir si vos attentes correspondent à la réalité.

3.2. Le risque marché

Le risque est que vous ne puissiez pas surpasser vos concurrents sur le marché actuel, ou que les clients, pour une raison donnée (prix, qualité, distribution etc), n’aiment pas vraiment ou n’achètent pas le produit ou le service que vous proposez. 

Ce risque reste une préoccupation majeure car le succès d’une entreprise dépend souvent fortement de la demande des consommateurs pour le produit. Aussi, connaître votre client et savoir pourquoi, comment et où il achète ses produits est sans doute un facteur de risque important à évaluer avant de lancer votre produit.

Si une startup est incapable d’atteindre suffisamment de clients ou de générer suffisamment de ventes, elle peut ne pas survivre. L’identification des voies d’accès au marché et la capacité de les créer efficacement, en temps opportun et dans les limites du budget prévu devient une démarche incontournable pour faciliter le succès de l’entreprise.

Les risques de marché peuvent varier en fonction du secteur d’activité, mais il existe des risques communs auxquels toutes les startups sont confrontées, tels que :

  • Risque de concurrence
  • Risque d’adoption du produit par les consommateurs
  • Risque de fluctuation des prix
  • Risque d’obsolescence des produits

Votre produit doit donc vraiment les intéresser ou les ravir d’une manière ou d’une autre, car si d’aventure, vous ne pouvez pas obtenir l’adoption du marché et générer des ventes qui découlent, ce sera un sérieux problème pour la survie de l’entreprise.

3.3. Le risque produit

Quelqu’un avait dit : « On peut être dans l’intime conviction d’avoir raison et pourtant avoir tort ». Même si vous estimez que votre produit est génial et qu’avec vous allez « cassé la baraque » prenez soin de vous calmer et de vérifier les choses. Si vous ne pouvez pas faire cela, vous ne pouvez pas vous attendre à ce que les gens prêtent attention à ce que vous proposez.

Décider ce que vous souhaitez vendre peut sembler relativement aisé. Mais la capacité d’expliquer ce qu’est votre produit, l’usage qu’il permet, le ou les problèmes qu’il résout et pourquoi il vaut la peine de l’acquérir est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît, et cela doit être votre priorité absolue lors du démarrage d’une entreprise.

Les risques liés aux produits font aussi référence au risque de ne pas être en mesure de produire ou de livrer le produit sur son marché à temps et dans les limites du budget de l’entreprise. 

Comme pour le risque de marché, des recherches approfondies sur le paysage commercial doivent être menées pour réduire les risques liés aux produits. Dans la phase de planification de votre travail, vous devez toujours remettre en question de manière critique votre idée de produit ou de service. Si votre concept présente des lacunes ou trop d’impondérables, vous devriez peut être réfléchir à deux fois avant de vous lancer.

GUILLEMTS-VERTS

« Prenez des risques calculés. C’est tout à fait différent d’être téméraire. »

Général Georges Patton

Chaque entreprise a un degré de risque produit, mais tout comme le risque financier, le risque produit peut être atténué et maintenu à un faible niveau. Vous pouvez toujours par exemple envisager de fonder une société de franchise comme alternative. 

Même si les risques développés ci-dessus sont peut être les plus impérieux, il reste que d’autres risques peuvent compromettre la pérennité d’une entreprise nouvellement créée.

3.4. Le risque juridique

Les risques juridiques ou risques de conformité font référence aux lois, réglementations et normes qui doivent être respectées afin de rester en conformité avec les administrations compétentes.

Parmi ces lois ou directives nous pouvons citer :

  • Lois locales du travail,
  • Règles d’hygiène et de sécurité. 
  • Réglementations de l’industrie,
  • Nouvelles exigences d’étiquetage. 
  • Normes environnementales.) 
  • Règles et directives sur le traitement du personnel.

Les risques de conformité peuvent varier considérablement en fonction du type d’entreprise, de l’industrie et de la région géographique

3.5. Le risque humain

Cela peut d’abord concerner le risque du mauvais choix d’équipe

Il est rare que les créateurs aient toutes les compétences nécessaires pour démarrer et gérer une entreprise. Il est donc crucial de s’entourer d’une équipe compétente. Il faudra être stratégique et sélectif lors de la constitution de cette équipe.

Soyez vigilant lors du recrutement des personnes possédant les compétences techniques nécessaires pour concrétiser les idées et mener l’entreprise tout au long de la phase de commercialisation. Par ailleurs, réservez-vous la possibilité de changer d’équipe lorsque votre entreprise évoluera à travers les différentes phases de son cycle de vie.

Ensuite, Il faudra aussi prendre en considération vos propres limites managériales. Pour gérer des employés, vous devez en plus d’être un manager averti, être également un leader compétent et inspirant. Vous devez savoir résister à chaque épreuve, affronter tout obstacle ou malheur qui frappe votre entreprise, sans abandonner. 

Vous devrez savoir vous gérer vous-même car les longues heures de travail et le stress réduiront le temps que vous passerez avec votre famille, vos amis et même avec vous-même.

Punaise

3 situations à éviter :

  • Absence de besoin du marché ‘absence de clients intéressés)
  • Insuffisance de capital et souvenez-vous : « La liquide est reine »
  • Mauvaise composition du personnel ou de l’équipe

3 situations à rechercher :

  • Une bonne idée commerciale
  • Des fondateurs qualifiés et motivés
  • Un capital d’amorçage suffisant

Conclusion

Démarrer une entreprise n’a jamais été aussi excitant. Malgré les dangers, d’innombrables entrepreneurs osent chaque année franchir le pas vers le travail indépendant. L’économie des startups est riche en opportunités, en innovation et en potentiel. Mais en même temps, cela s’accompagne également de risques à enjeux élevés.

Même s’il peut être effrayant de faire cet acte de foi, sauter dans les profondeurs des océans des startups est beaucoup moins intimidant une fois que vous comprenez et évaluez ces risques que nous venons d’examiner. Pour augmenter vos chances de succès, il est utile d’examiner pourquoi les autres ont échoué. 

Si cet article vous a plu, veuillez le partager autour de vous.