Ce que je pourrais apprendre de Napoléon Bonaparte
Tout au long de l’histoire, les pays du monde entier ont connu des conflits, des troubles, la paix et la prospérité. Sont apparus aussi des figures guerrières de légende. Lorsqu’il s’agit de comprendre les qualités qu’un grand guerrier doit posséder pour atteindre ses objectifs, on se tourne vers Ramsès II, Alexandre le grand, Jules César, Hannibal, Sun Tzu, Cyrus le grand, ou encore Napoléon.
Pendant les périodes de troubles et de transitions de leadership, différents types de dirigeants ont accédé au pouvoir par la force militaire, les élections démocratiques et la succession. En regardant en arrière dans l’histoire, il est facile de considérer les dirigeants célèbres comme des personnages statiques, comme des statues dans un musée. En réalité, les stratèges militaires peuvent vous en apprendre beaucoup sur la direction d’une équipe commerciale. Ils avaient des stratégies, des comportements, des qualités et des objectifs dont nous pouvons encore apprendre.
Mais quels sont les conseils les plus puissants que vous puissiez suivre ?
Ce qui vous attend dans cet article :
- 1. Apprendre des grands chefs de guerre
- 2. Qui est Napoléon Bonaparte ?
- 3. Ce que je pourrais apprendre de Napoléon
- 3.1. Il était un grand planificateur
- 3.2. Il était présent et très accessible
- 3.3. Il n’hésitait pas à briser les règles
- 3.4. Il respectait son peuple et ses soldats
- 3.5. Il ne promettait pas monts et merveilles
- 3.6. Il motivait par la récompense
1. Apprendre des grands chefs de guerre
Apprendre et surtout comprendre. Comprendre comment des dizaines, voire des centaines de personnes peuvent être dirigées par une seule personne et lui obéir au doigt et à l’œil. C’était en substance une des questions de l’examen d’entrée à une université américaine. Reconnaissons que cette question au demeurant assez simple et qui fascine plus d’un, appelle une ou des réponses beaucoup moins aisées.
En fin de compte, c’est le leadership qui explique comment non seulement cent personnes, mais parfois cent mille, ou un million – ou dans le cas de la Chine ou de l’Inde, un milliard – d’hommes et de femmes peuvent finalement être dirigés, pour le bien ou pour le mal.
On pourrait tout aussi s’interroger sur la façon dont la guerre exige et révèle le meilleur et le pire en matière de leadership.
On pourrait aussi utilement s’interroger sur les grands chefs de guerre en vue de mettre en évidence les aspects de leur personnalité qui révèlent leurs qualités de dirigeant.
Cela avec l’arrière-pensée qu’il y ait suffisamment de points communs pour comprendre les leçons essentielles du leadership qui pourraient s’appliquer en des temps de paix. La guerre met le leadership à l’épreuve ultime. Pendant une guerre, un chef doit prendre des décisions de vie ou de mort et être tenu responsable de ces décisions tout en s’attaquant non seulement à la stratégie militaire, mais aussi à la dynamique politique et économique.
« Il vaut beaucoup mieux oser des choses puissantes, remporter des triomphes glorieux, même s’ils sont entachés d’échecs, que de prendre rang avec ces pauvres esprits qui ne jouissent ni ne souffrent beaucoup, parce qu’ils vivent dans le crépuscule gris qui ne connaît ni la victoire ni la défaite. »
Theodore Roosevelt
Nous avons tendance à considérer le leadership comme une bonne chose en soi, mais comme le soulignent les écrits sur Gengis Khan, Adolf Hitler, Joseph Staline et bien d’autres, il est en fait tout à fait neutre sur le plan moral, capable de conduire l’humanité vers l’abîme que vers les hautes et vastes terres prometteuses de joie et de bonheur.
Tous les leaders de guerre, bons ou mauvais étaient également convaincus qu’ils avaient une tâche à accomplir, qui allait souvent au-delà de la simple victoire dans la guerre qu’ils menaient. Pour Staline, il s’agissait de répandre le marxisme-léninisme dans le monde entier ; pour Hitler, de faire triompher les peuples aryens par la tyrannie. Il y a bien entendu es chefs comme Alexandre le grand, Sun Tzu ou Hammourabi qui avaient des visées moins sanguinaires.
« L’histoire de l’humanité, c’est la guerre ». Cette sombre citation de Winston Churchill n’a pas été démentie depuis qu’il l’a formulée en 1929. Pourtant, il faudra coute que coute étudier ces grands personnages pour identifier les ressorts qui ont permis à ces guerriers de mener d’innombrables personnes, militaires ou civiles vers des desseins plus ou moins radieux.
Que les hommes n’apprennent pas grand-chose des leçons de l’histoire est la plus importante des leçons que l’histoire doit nous apprendre. Un groupe de personnes qui essaient d’apprendre de l’histoire sont les chefs de guerre, bien qu’eux aussi n’apprennent pas toujours les bonnes leçons. C’est un chemin semé d’opportunités et d’embûches.
2. Qui est Napoléon Bonaparte ?
Napoléon a fait l’objet de plus de livres, d’articles, de films et de documentaires que tout autre dirigeant. L’empereur français a été une force motrice énorme dans l’histoire, construisant et créant la France qu’elle est aujourd’hui, et montrant un excellent exemple de ce qu’est le leadership pour le reste du monde.
En dépit d’une carrière militaire caractérisée par une effusion de sang aux proportions quasi mythiques et en dépit de tous ses échecs au combat, Napoléon était un militant militaire extraordinaire. Les Français reconnaissent que Bonaparte est problématique, mais n’adoptent pas nécessairement un jugement généralisé.
Le charisme de Napoléon et son leadership sont salués par trop de témoins pour être ignorés. Ses ennemis disaient que sa présence valait 40 000 hommes sur le champ de bataille. Penseur profond, grand planificateur, il réfléchissait à tous les résultats possibles de ses efforts, bons et mauvais, avant de choisir d’affronter l’ennemi.
Il était l’un des tacticiens et stratèges militaires les plus brillants de son temps et, aussi peu orthodoxes que soient ses méthodes, personne ne pouvait nier à quel point il était un chef brillant. Il était intrépide sur le champ de bataille et avait suffisamment de charisme pour attirer les gens avec ses mots.
Bien sûr, il y a d’autres mots qui ont été utilisés pour le décrire : tyran, motivateur, révolutionnaire, politicien impitoyable. Mais l’un de ses titres les plus durables était celui de leader.
2.1. Brève biographie de Napoléon
L’histoire de Napoléon Bonaparte commence sur la petite île de Corse où il est né le 15 août 1769 à Ajaccio. Fils de Carlo Buonaparte et Letizia Ramolino. Bonaparte s’est distingué dans l’armée pendant la Révolution française. Dès son plus jeune âge, Napoléon a rejeté la culture française de toutes ses forces. Il considérait les Français comme les oppresseurs des Corses. La Corse a été vendue à la France par la République de Gênes en 1768. Mais en réalité l’île s’est battue pour son indépendance.
Ses parents envisageaient une carrière militaire pour Napoléon. Il fréquente donc l’école des cadets de Brienne à partir de 1779 et à partir de 1784 l’école militaire École royale militaire, dont il sort officier en 1785. Ses amis sont les commerçants, les artisans et les travailleurs pauvres qui vivent dans les rues de la capitale. Ses meilleurs amis sont ses livres. Il dépensait très peu d’argent et étudiait et lisait avec voracité. Il aimait la routine de la vie à l’académie et ses méthodes organisées. Il a obtenu le diplôme d’officier, le plus élevé de sa classe.
Après l’école militaire, Napoléon a pu démontrer ses prouesses militaires pendant la Révolution française. Il prône la révolution, il rejoint même les Jacobins. Grâce à ses compétences militaires, il a rapidement gravi les échelons. Mais il avait aussi une arrière-pensée : à travers la tourmente de la révolution, il voulait favoriser l’indépendance de la Corse.
À l’école, il joue sur ses points forts. Pour lui, l’escrime ne sert à rien dans la guerre moderne. Il est brillant en mathématiques et est un lecteur avide de stratégie et de tactiques navales et terrestres. Il est promu pour étudier à l’École royale militaire de Paris.
Peu de temps après, le 9 mars 1796, il épouse Joséphine de Beauharnais. Sa femme avait des contacts étroits avec la société parisienne, ce qui augmenta l’influence politique de Napoléon.
Les campagnes d’Italie et d’Égypte le rendirent davantage populaire et lui permirent de prendre le pouvoir en France en tant que l’un des trois consuls lors du coup d’État du 18 brumaire (9 novembre 1799).
« Napoléon était le plus grand homme d’action depuis César »
Winston Churchill
Il fut nommé Premier Consul de la République française de 1799 à 1804 et Empereur des Français de 1804 à 1815. À partir de 1805, Napoléon fut également roi d’Italie et de 1806 à 1813, il fut protecteur de la Confédération du Rhin.
En 1811, Napoléon est à l’apogée de sa puissance. Seule la Russie restait un adversaire sérieux. Ainsi Napoléon s’est lancé dans une campagne de Russie. En 1812, alors que l’armée française progresse, l’armée russe recule et détruit tout ce qui aurait pu être utile à la France (bois de chauffage, des champs, etc.) Cette stratégie appelée « tactique de la terre brûlée » a fini par anéantir La Grande Armée, comme on appelait les soldats français, Les Français ont dut alors battre en retraite. Sur 600.000 soldats qui ont marché vers la Russie, seuls 30.000 sont revenus, et cela malgré le fait qu’il n’y avait pratiquement pas eu de combats.
Le résultat catastrophique de la campagne contre la Russie a entrainé l’ébranlement du règne de Napoléon sur de grandes parties de l’Europe, aux guerres de libération et enfin à sa chute. Les autres puissances européennes profitèrent de cet affaiblissement de Napoléon et ont commencé les guerres de libération pour se libérer des griffes de Napoléon.
Les autres grandes puissances européennes – la Grande-Bretagne l’Autriche, la Prusse, et la Russie craignent que l’influence de Napoléon ne redevienne trop grande et forment une nouvelle alliance contre lui.
Après la campagne d’Allemagne de 1813, Napoléon abdique une première fois en avril 1814. Après une courte période d’exil à l’île d’Elbe, Napoléon revient au pouvoir pendant 100 jours en 1815. Le 18 juin 1815, Napoléon rencontre l’armée britannique, soutenue par la Prusse. Dans cette bataille, la bataille de Waterloo, Napoléon est finalement vaincu. Il mourut le 5 mai 1821
Napoléon est mort le 5 mai 1821, sur l’île de Sainte-Hélène, où il avait été exilé par les Alliés, probablement d’un cancer de l’estomac. En octobre 1840, son corps fut finalement ramené en France et inhumé aux Invalides à Paris – où il repose encore aujourd’hui.
2.2. Un homme d’exception
Napoléon Bonaparte, également connu sous le nom de Napoléon Ier, était un chef militaire et empereur français qui a conquis une grande partie de l’Europe au début du XIXe siècle. Au cours de sa carrière, il a combattu dans 60 batailles et n’en a perdu que 7, la plupart étant à la fin de sa carrière militaire. Napoléon a rapidement gravi les échelons de l’armée pendant la Révolution française.
Son ascension fulgurante vers le pouvoir s’est appuyée sur la préparation, la planification, la chance et un opportunisme brillant et audacieux. Après avoir pris le pouvoir politique en France lors d’un coup d’État en 1799, il s’est couronné empereur en 1804. Il n’avait pas peur de prendre des risques. Il avait compris que le cœur du leadership consistait à prendre des risques soigneusement calculés.
Une partie de son état d’esprit stratégique provenait de l’étude de certains des meilleurs généraux de l’histoire et de la manière dont ils utilisaient leurs pouvoirs. Inspirés par ses idées, les gens le suivirent et étaient prêts à mourir pour protéger une nouvelle France. Il a réalisé des exploits incroyables, des victoires grandioses grâce à ses brillantes prouesses stratégiques.
Quand son cheval est abattu, Il en monte immédiatement un autre et continue à se battre. Il n’a jamais demandé aux autres des sacrifices qu’il n’était pas prêt à faire lui-même. Il a donné l’exemple. Pour gagner bataille après bataille, Napoléon a utilisé des stratégies révolutionnaires qui lui ont permis de vaincre des forces bien plus importantes que les siennes.
Astucieux, ambitieux et habile stratège militaire, Napoléon a mené avec succès la guerre contre diverses coalitions de nations européennes. Il avait une mémoire remarquable, capable de stocker et de se rappeler d’énormes quantités d’informations dans les moindres détails. Il pouvait se concentrer sur n’importe quelle question pendant de très longues périodes sans se déconcentrer.
Il est considéré comme l’un des plus grands commandants militaires de l’histoire, et ses guerres et campagnes sont étudiées dans les écoles militaires du monde entier.
Son héritage politique et culturel a fait de lui l’un des dirigeants les plus célèbres et les plus controversés de l’histoire de l’humanité. Napoléon a révolutionné l’organisation et l’entraînement militaires et est sans doute l’architecte de la stratégie de guerre moderne.
Napoléon est l’exemple parfait d’un chef autocratique contrôlant seul le vaste empire. S’appuyant sur un puissant gouvernement autocratique, il a pu influer sur l’avenir de l’État en distribuant et en utilisant des sources ou en créant des lois. Sa vive intelligence et sa compréhension fine des questions clés du jour lui conféraient un air d’autorité. Il était personnellement courageux, jusqu’à une sorte de fatalisme : il disait « la balle qui portera mon nom n’a pas encore été fabriquée »
Dans le même temps, son passé de soldat l’a aidé à maîtriser ses compétences de commandement et à acquérir les compétences nécessaires pour diriger toute l’armée en employant une approche autocratique et en exigeant la subordination de tous les généraux et soldats. Il avait la capacité d’inspirer les autres et de les pousser très fort. Il avait une grande largeur de vue, une énorme confiance en lui et un charme personnel considérable lorsque cela était nécessaire.
3. Ce que je pourrais apprendre de Napoléon
Alors, que pouvons-nous apprendre du leadership de Napoléon Bonaparte ?
3.1. Il était un grand planificateur
Napoléon planifiait chaque campagne dans les moindres détails. Il était connu non seulement pour ses prouesses en matière de planification, mais aussi pour son sens de l’administration opérationnelle. Sa planification pour la campagne d’Italie, surtout compte tenu de ses contraintes, était brillante et très détaillée. Il a mené plus de cinquante opérations militaires et a tiré des enseignements de chacune d’entre elles. Ce qu’il découvrait à chaque fois, il l’utilisait pour le défi suivant.
Napoléon avait un sens aigu du champ de bataille et un grand sens du timing. Il savait quand libérer ses réserves pour renverser la bataille ou cimenter une victoire. Il avait une patience que peu d’autres pouvaient égaler. Il avait un esprit semblable à un classeur organisé, capable de stocker et de récupérer d’énormes quantités d’informations, apparemment sans grand effort.
Cette formidable machine tournait en permanence, peaufinant les idées, voyant comment elles pouvaient fonctionner, réfléchissant aux implications logistiques et financières de chaque plan d’action possible. Lorsque Napoléon mettait quelque chose en marche, il avait réfléchi à la manière dont cela serait accompli, souvent avec des détails étonnants.
Comme il l’a toujours fait, il a fondé ses actions sur des faits qui ont été vérifiés, revérifiés et vérifiés à nouveau. Napoléon procédait à une analyse coûts-avantages et prenait des décisions les plus importantes de l’histoire. Il avait appris à se fier à des données précises, à une planification minutieuse et à une bonne préparation. Cela réduisait sa marge d’erreur. Il se prépare, lui et ses légions, à ce qui les attend. Il augmente ses chances de victoire face à des forces bien plus importantes.
Napoléon ou l’art de la planification
Quand les plans de Napoléon d’envahir la Grande-Bretagne devenaient irréalisables. Ils sont finalement abandonnés lorsque la Grande-Bretagne convainc la Russie et l’Autriche de se joindre à une nouvelle coalition contre la France. Les armées combinées de l’Autriche et de la Russie commencent à se mobiliser contre la France.
Napoléon qui avait déjà envisagé cette éventualité, tenait dans sa tête tout un plan de campagne. En six heures d’affilée, il dicte à son secrétaire un plan méticuleux de déploiement de sa Grande Armée, de près d’un quart de million d’hommes.
Il était sur le point d’envoyer 210 000 soldats du nord de la France au Danube, en recueillant 25 000 alliés bavarois en chemin : un nombre sans précédent d’hommes parcourant plus de 200 miles dans le temps remarquablement court de 13 jours. C’était considéré comme un exploit logistique impossible, et tous les plans de ce déploiement – jusque dans les moindres détails des marches, des approvisionnements, des traversées de rivières, des horaires, des arrêts pour la nuit – étaient conservés dans la tête de Napoléon. Chaque élément du terrain devait jouer son rôle ; la bataille se jouait déjà (et se gagnait) dans la tête de Napoléon. « Messieurs », dit-il à ses officiers, « examinez attentivement ce terrain. Ce sera un champ de bataille et vous aurez un rôle à y jouer. »
Chaque défi était une nouvelle aventure. Malgré cela, Napoléon ne jouait jamais sans avoir analysé les chances de succès. Il avait la capacité d’envisager la logistique des grandes batailles et de planifier le mouvement d’un grand nombre d’hommes sur de vastes distances, déplaçant les armées très rapidement pour l’époque, comme en témoignent sa campagne d’Austerlitz et l’invasion initiale de l’Espagne et du Portugal
Comme tous ceux qui ont étudié la stratégie peuvent en témoigner, Napoléon Bonaparte était l’un des esprits militaires les plus ingénieux et les plus dynamiques de notre époque. Il était un stratège et un chef militaire accompli. La guerre lui a beaucoup appris et l’a transformé en administrateur et en conquérant. Il savait combien de soldats il pouvait perdre dans la lutte pour obtenir la suprématie du lien vital permettant d’atteindre et de vaincre l’ennemi.
Il utilisait un système de livres d’enregistrement des principales informations gouvernementales et militaires, constamment mis à jour par des greffiers et tous présentés précisément dans le même format. L’organisation interne de ces livres ne pouvait être modifiée sans l’accord de Napoléon ; il savait exactement où il pouvait trouver les informations qu’il voulait. L’un des aspects de sa planification consistait à déterminer toutes les façons dont il pouvait être vaincu. En plus d’étudier la victoire, il maîtrisait la compréhension des échecs possibles.
« Les guerriers victorieux gagnent en premier puis partent en guerre, tandis que les guerriers vaincus partent en guerre en premier puis cherchent à gagner »
Sun Tzu
Lorsqu’il concevait un grand plan, il fournissait également la logistique nécessaire à sa réalisation, jusque dans les moindres détails. Les étonnantes victoires de Napoléon ne devaient pas grand-chose à la chance (bien qu’il y ait toujours de la chance dans une bataille, qu’elle soit bonne ou mauvaise). Ses victoires – ses succès dans de nombreux domaines – devaient presque tout à sa planification méticuleuse.
3.2. Il était présent et très accessible
C’est probablement l’une des leçons les plus importantes à retenir de lui. Napoléon a réussi à motiver ses subordonnés, travaillant côte à côte avec eux, pour atteindre les objectifs de son projet. Être présent est déjà attendu d’un leader ; mais être présent là où l’on a besoin de vous est plus important. De plus, Napoléon s’est occupé de ses soldats comme personne ne l’avait jamais fait auparavant.
Napoléon disposait de nombreuses personnes (officiers et soldats) avec de grandes quantités de capacités, de compétences et de talents sous son commandement, et il les a habilement dirigées là où leurs compétences sont nécessaires ou requises. Il s’est fait un devoir d’être là avec eux, afin qu’il puisse mieux les diriger.
« Soldats, je dirigerai en personne tous vos bataillons ; je me tiendrai hors de portée si, avec votre bravoure accoutumée, vous portez le désordre et la confusion dans les rangs de l’ennemi ; mais si la victoire est un instant incertaine, vous verrez votre empereur s’exposer au premier rang. » Napoléon
Napoléon ne méprisait aucune tache. Pour lui, aucun travail n’était au-dessous de lui. Même lorsqu’il était un général célèbre, il n’avait aucun scrupule à descendre de sa monture et à entrer dans les tranchées. Il participait aux travaux de ceux qu’il dirigeait. Outre que cela le rendait très populaire, cela lui garantissait de se tenir au courant de ce qui se passait dans les rangs inférieurs même lorsqu’il occupait des postes très importants.
Il savait dès lors où repérer les opportunités et où les compétences et les capacités de son personnel seraient mises à profit. Le champ de bataille était son domaine, et c’est là que vous le trouverez, à côté et devant ses hommes.
Napoléon était un motivateur très efficace. Le temps de la guerre n’est certainement pas un temps pour les esprits optimistes, mais avec plusieurs discours, il a pu raviver l’esprit combatif d’hommes fatigués de la bataille et confrontés aux pires conditions.
« Le plus grand chef du monde ne pourrait jamais gagner une campagne s’il ne comprenait pas les hommes qu’il devait diriger. »
Général Omar Nelson Bradley,
chef militaire américain
Être présent, disponible et pratique est quelque chose que les employés apprécient forcément de la part de leur chef. Cela en dit long sur le caractère d’un leader lorsqu’il tente de travailler côte à côte avec les personnes qu’il dirige. Il est plus facile pour les deux parties de se connecter et de collaborer, et donc de terminer la tâche à accomplir de manière efficace et efficiente.
Bref Napoléon connaissait son monde. Il gagnait souvent parce qu’il connaît les forces et les faiblesses de caractère de ses soldats et employés. Il avait le flair. Napoléon savait par exemple que son ministre des affaires étrangères, Charles-Maurice de Talleyrand, était un diplomate extraordinaire mais aussi incohérent, et que son général, Armand Caulaincourt, en tant qu’ambassadeur de France en Russie, était trop ami du tsar pour faire valoir les intérêts Français.
3.3. Il n’hésitait pas à briser les règles
Briser les conventions et défier les attentes étaient des choses que Napoléon faisait souvent, encore et encore. C’est ce qui a fait de lui un stratège si brillant. Il n’a jamais eu peur d’essayer quelque chose de nouveau et a activement cherché des moyens de perturber la façon dont les choses ont toujours été faites.
Napoléon a refusé de s’en tenir à ce qui était la norme, même dans la façon dont lui et ses hommes se sont battus. Tant qu’il voyait une position avantageuse pour ses troupes, il s’en emparait. Napoléon a bouleversé la guerre traditionnelle, divisant à plusieurs reprises ses forces en groupes plus petits et plus agiles qui pouvaient s’engager à plusieurs endroits de manière inattendue.
Il a inventé des astuces sur les formations de combat qui ont même déconcerté ses généraux, mais elles se sont avérées être d’excellents mouvements, comme en témoigne sa victoire lors de la bataille des Pyramides en Égypte, lorsque son armée française de 20.000 hommes a systématiquement vaincu les guerriers mamelouks, qui avait 60.000 hommes.
En tant que leader, vous devez toujours être à l’affût d’autres façons plus récentes d’accomplir une tâche. En tant que leader, vous devez vous démarquer stratégiquement de votre peuple. Les plus grands leaders l’ont fait en accomplissant de grands exploits et tâches, en faisant les choses différemment.
De nos jours, ce n’est pas une bonne idée de s’en tenir à une seule méthode pour faire face à une situation, surtout dans un environnement concurrentiel comme celui des affaires, où il y a des concurrents à chaque tournant. En tant que leader, vous devez toujours être à l’affût d’autres façons plus récentes d’accomplir une tâche.
En faisant les choses de la même manière encore et encore, vous risquez d’être prévisible, et vos concurrents pourront mieux anticiper vos mouvements, et vous perdrez tout avantage que vous pourriez avoir sur eux. C’est pourquoi tant d’entreprises ont aujourd’hui du mal à s’adapter à la perturbation numérique.
Napoléon était considéré comme plus courageux que la plupart des gens, allant là où d’autres n’oseraient pas, faisant ce que d’autres jugeaient impossible.
3.4. Il respectait son peuple et ses soldats
Le respect appelle le respect. C’est quelque chose qui se mérite, oui, même par les dirigeants. Ce n’est pas quelque chose qui se produit automatiquement parce que quelqu’un se voit confier un rôle de leadership. Napoléon a su imposer le respect de ses soldats en montrant qu’il avait lui aussi du respect pour eux, leurs capacités et leurs contributions.
Il s’est également donné beaucoup de mal pour connaître son peuple et comprendre ce qu’il ressentait. La planification et l’élaboration de stratégies sont devenues plus faciles parce que Napoléon connaissait ses officiers et ses soldats, il savait donc où mettre les ressources sur le terrain. Il leur a fait désirer la victoire et la gloire dans chaque bataille autant que lui.
Peu importait qu’il s’agisse du fantassin le moins bien classé, Napoléon les respectait en tant qu’êtres humains, pas uniquement pour leur position dans la hiérarchie. Il a pu construire une armée imparable, principalement grâce au dévouement et à la loyauté qu’il a pu inculquer à ses soldats. Ainsi, Napoléon a non seulement gagné le dévouement de son peuple envers lui, mais il s’est également assuré que son peuple devienne dévoué à sa cause.
« Les grands sentiments finissent toujours par l’emporter ; les dirigeants qui offrent du sang, du labeur, des larmes et de la sueur obtiennent toujours plus de leurs partisans que ceux qui offrent la sécurité et du bon temps. Les êtres humains sont héroïques quand il s’agit d’en finir avec la vie. »
George Orwell
On pourrait retenir de ce comportement que les dirigeants ne doivent pas faire taire leur peuple ou s’entourer de personnes qui sont simplement d’accord avec eux. Ils devraient laisser leur peuple s’exprimer. En recueillant leurs pensées, leurs idées et leurs opinions. En leur imposant le silence, des restrictions ou des limites vous limiterez également potentiellement votre efficacité en tant que leader et les objectifs de votre groupe
Vous serez surpris de tout ce que vous pouvez apprendre simplement en laissant vos collaborateurs et employés parler ouvertement et en écoutant ce qu’ils ont à dire. Vous devez également faire attention à ce que vos employés pensent de vous en tant que leader. Après tout, ils sont les mieux placés pour dire si vous faites du bon travail ou pas. Faites leur confiance et ils vous suivront partout. Apprenez à les connaître et comprenez ce qu’ils ressentent. C’est aussi une autre façon de montrer que vous respectez vos collaborateurs et employés.
Lors de la bataille des Pyramides, par exemple, Napoléon était convaincu que ses hommes s’en sortiraient, malgré leur infériorité numérique. En retour, ses hommes lui ont fait confiance pour élaborer une stratégie leur permettant de survivre et de vaincre les ennemis.
3.5. Il ne promettait pas monts et merveilles
Il y a une raison pour laquelle l’honnêteté et l’intégrité sont régulièrement classées parmi les meilleurs traits d’un leader. Les promesses vides ne sont pas ce que vous entendriez d’un bon leader. Donner de faux espoirs, en revanche, revient au même. Les promesses vides et les faux espoirs ne sont pas des outils dans l’arsenal d’un bon leader.
Napoléon a fortement soutenu la réalisation de ce qui avait été promis. Il n’a jamais promis ce qu’il ne pouvait pas atteindre et a été très franc dans la gestion des attentes de son peuple. Cela a inspiré la confiance de son peuple, et ses soldats étaient prêts à le suivre partout où il allait.
Il est important pour votre peuple – et pour tout le monde – de voir votre sincérité en tant que leader, et en choisissant vos mots avec soin, vous pouvez montrer que vous êtes sérieux.
Alors qu’il se préparait à lever une armée, Cyrus le grand, fondateur de l’Empire perse, régnant d’environ 559 à 530 av. J.C, consulta une fois son père, Cambyse avant de mener une bataille. Entre autres conseils, ce dernier lui déclara :
« Tu ne dois jamais éveiller des espoirs que tu ne peux pas réaliser. Lorsqu’un leader suscite trop souvent de fausses attentes, il perd son pouvoir d’inspiration, même lorsque le succès est vraiment à portée de main. Un leader ne devrait pas promettre d’excellents résultats lorsqu’il ne peut pas savoir quel en sera le résultat. Ses officiers peuvent intervenir pour peindre des images roses, mais il devrait réserver sa propre crédibilité pour les crises de danger suprême – et ne pas la gaspiller au début. »
3.6. Il motivait par la récompense
Il y a une autre chose à laquelle Napoléon tenait à cœur, surtout après avoir obtenu l’aide des autres : il les remerciait. Que ce soit en disant les mots à haute voix, en payant ses soldats avec de l’or et de l’argent qu’il a obtenus. Lorsqu’il a vaincu les États pontificaux, il a partagé la richesse de ces territoires entre ses hommes avant d’envoyer le reste de l’argent en France. De cette façon, il a gagné leur loyauté.
Il lui arrivait même de prendre sa propre médaille et l’épingler sur le manteau d’un de ses soldats, il n’a jamais manqué de remercier ceux qui ont contribué à la cause.
S’il disait qu’il allait faire quelque chose, ou que ces soldats allaient recevoir une sorte de récompense, ils savaient que c’était vrai.
Souvent, après avoir vaincu son ennemi et gagné beaucoup d’or et d’argent, il a payé ses soldats en utilisant cet or et cet argent qu’il a obtenus. C’était le premier vrai argent que les soldats avaient vu depuis des mois. Napoléon savait que si leurs efforts étaient récompensés, les soldats agiraient avec un sens aigu du devoir envers leur pays.
La gratitude est quelque chose qui est souvent négligée, même en entreprise. Le leader moderne qui veut suivre l’exemple de Napoléon devrait mettre en place un système d’appréciation, d’encouragement et de récompense. Les gens ont soif d’appréciation et de reconnaissance. C’est pour montrer à ses gens qu’il apprécie le travail acharné qu’ils ont fourni et les récompenser pour un travail bien fait.
C’est une façon très positive de leur remonter le moral et de les motiver à faire mieux. D’un autre côté, les employés qui se sentent non appréciés et non récompensés par leurs dirigeants ont tendance à se sentir mécontents et complètement démotivés pour aller travailler, ou même à penser à des moyens d’être moins productifs.
« Si un manager est satisfait, il doit être généreux », déclare Gérard Miège, Autodidacte et amoureux de l’Histoire et conférencier qui a autrefois géré lui-même les employés.
Napoléon décernait des titres à ses généraux et les comblait de récompenses. Ses généraux ont intériorisé la vision de Napoléon et ont agi selon ses principes sur le champ de bataille.
Ainsi, et en raison de leur contribution brillante sur le champ de bataille, tous les maréchaux, à l’exception d’un seul, deviennent ducs, Plusieurs d’entre eux devinrent également princes. Murat devint roi de Naples et Jean-Baptiste Bernadotte, roi de Suède.
Conclusion
Napoléon Bonaparte a vraiment gagné sa réputation de cerveau militaire et l’un des plus grands généraux de tous les temps. En tant que dirigeant, Napoléon était en même temps l’une des figures les plus populaires de France et les citoyens l’aimaient. Il a réussi à créer une image charismatique d’une personne qui transformerait l’État et lui créerait un avenir meilleur.
Bien que Bonaparte n’ait exercé le pouvoir que pendant une décennie et demie, son impact sur l’avenir s’est prolongé jusqu’à la fin du XXe siècle, près deux siècles après sa mort. En fait, son influence n’est peut-être pas encore épuisée. Les gens aiment lire sur lui et son ascension spectaculaire, tout comme à l’époque romaine et médiévale ils lisaient sur Alexandre. Et ils se posent la question : Aurais-je pu, dans des circonstances comparables, faire aussi bien ?
Le commerce de l’ère moderne pourrait être qualifié de « guerre » des hommes d’affaires alors qu’ils manœuvrent pour augmenter leurs revenus sur le champ de bataille du commerce. Gagner la guerre des affaires pourrait dépendre de nombreux facteurs tels que la planification flexible, le rapprochement de ses employés, la motivation adaptée, de bonnes personnes avec des compétences et de l’équipement, et un bon leader capable d’inspirer et de gérer les gens.
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