Notre monde du travail n’est pas seulement confronté à une numérisation tout azimut, mais également à un changement global des valeurs. Les managers sont confrontés à de tout nouveaux défis. Ils doivent tout en étant efficace, apprendre à maîtriser de nouveaux modèles de travail et à diriger ensemble les personnes distantes, les Digital Natives (génération qui a grandi lors de l’émergence d’internet et plus largement des outils numériques) et les Seniors (plus analogiques). La perte de pouvoir et de contrôle est une conséquence inévitable.
Les enjeux managériaux du 21ème siècle sont complètement différents de ceux des siècles passés. Les compétences professionnelles du 21e siècle nécessaires pour l’avenir du travail comprennent des capacités d’innovation, d’adaptation et de collaboration. Les futurs cadres doivent être ouverts aux nouvelles idées et conscients de leurs limites.
L’état idéal que de nombreuses personnes recherchent est une zone émotionnelle située entre deux extrêmes : l’ennui et l’anxiété, selon le psychologue hongro-américain Mihaly Csikzentmihalyi. L’ennui, dit-il, peut survenir parce que les compétences et les défis ne sont pas adaptés : vous exercez votre haut niveau de compétence dans un travail où le niveau de défi est faible, comme remplir toute la journée des formulaires. L’anxiété quant à elle survient lorsqu’une personne a un faible niveau de compétences mais un niveau élevé de défi, comme par exemple (pour beaucoup de personnes) lorsqu’on est appelé à occuper un poste important dans la hiérarchie.
En tant que manager, pouvez-vous atteindre un équilibre entre ces deux états – ennui et anxiété, ou action et sérénité ? Il est certain que les managers ont suffisamment de défis à relever pour que leur vie soit plus que légèrement intéressante.
Tout manager doit, s’il veut réussir, relever 10 défis :
- Obtenir un avantage concurrentiel
- Gérer la transformation digitale
- Gérer la diversité des races, des ethnies, des sexes,
- Gérer les effets de la mondialisation
- Adopter et développer les technologies de l’information.
- Gérer les nouvelles formes de travail
- Faire preuve d’intelligence émotionnelle
- Mettre en place et entretenir des normes éthiques.
- Gérer dans une optique de durabilité,
- Prendre soin de vos objectifs de vie pour atteindre votre propre bonheur
« Si on vous propose une place sur une fusée, ne demandez pas quelle place ! Allez-y. »
Sheryl Sandberg, directrice
de l’exploitation de Facebook
Ce qui vous attend dans cet article :
- Défi N° 1 : Obtenir un avantage concurrentiel
- Défi N° 2. Gérer la transformation digitale
- Défi N° 3 : gérer la diversité
- Défi N° 4 : Gérer la mondialisation
- Défi N° 5 : Adopter les technologies de l'information
- Défi N° 6 : Gérer les nouvelles formes de travail
- Défi N° 7 : Faire preuve d’intelligence émotionnelle
- Défi N° 8 : Mettre en place et entretenir des normes éthiques
- Défi N° 9 : Gérer dans une optique de durabilité
- Défi N° 10 : Prendre soin de votre propre bonheur
Défi N° 1 : Obtenir un avantage concurrentiel
Les problèmes de performance seront toujours une préoccupation pour tout gestionnaire. Mais dans l’environnement commercial féroce d’aujourd’hui, si vos équipes ne fonctionnent pas à un niveau élevé, un concurrent pourrait facilement entrer et prendre les affaires de votre client.
L’avantage concurrentiel est la capacité d’une organisation à produire des biens ou des services plus efficacement que ses concurrents, et donc à les surpasser. Cela signifie qu’une organisation doit garder une longueur d’avance dans essentiellement quatre domaines :
- être à l’écoute des clients,
- savoir innover,
- Avoir des produits et services de qualité,
- Etre efficace
1. Être à l’écoute des clients. La première loi des affaires est la suivante : Prendre soin du client. Savoir ce qui le motive. Sans clients, acheteurs, consommateurs, utilisateurs, ou quel que soit le nom qu’on leur donne – tôt ou tard, il n’y aura pas d’organisation. Même les organisations non lucratives ont tout intérêt à être également à l’écoute de leurs « clients », qu’ils soient appelés citoyens, membres, étudiants, patients, électeurs, contribuables, ou autre, car ils sont la raison d’être de l’existence des organisations.
2. Savoir Innover. Trouver des moyens de fournir des biens ou des services nouveaux ou meilleurs s’appelle l’innovation. Aucune organisation, qu’elle soit à but lucratif ou non, ne peut se permettre de se reposer sur ses lauriers, surtout lorsque ses concurrents proposent des idées créatives. « Innover ou mourir » est un adage important que doit garder à l’esprit tout manager.
3. Avoir des produits et services de qualité. Si votre entreprise est en situation monopolistique ou unique en son genre, les clients peuvent s’accommoder de produits ou de services qui ne sont pas forcément excellents (comme c’est le cas avec certaines compagnies aériennes dont les systèmes de hub leur procurent un quasi-monopole sur les vols au départ de certaines villes), mais uniquement parce qu’ils n’ont pas le choix.
Mais si une autre organisation arrive et propose une expérience de voyage, des services, un programme de télévision, des repas, un accompagnement ou autre de meilleure qualité, votre entreprise peut connaître des difficultés. L’amélioration de la qualité est devenue une idée de gestion importante et incontournable ces derniers temps.
« Il n’y a que deux façons d’établir un avantage concurrentiel : faire les choses mieux que les autres ou les faire différemment. »
Karl Albrecht
4. Etre efficace. Il y a une génération, les organisations récompensaient les employés pour leur durée de service ou le temps travaillé durant la journée. Aujourd’hui, très souvent, l’accent est mis sur l’efficacité : Les entreprises s’efforcent de plus en plus, de produire des biens ou des services aussi rapidement que possible en faisant appel à moins d’employés (et de matières premières) possible.
Bien qu’une stratégie qui exploite ou dévalorise les employés puisse finalement se retourner contre elle, entraînant la démotivation, la perte d’expériences et des compétences essentielles, voire de clients, une organisation en sureffectif n’est tout aussi pas souhaitable car pouvant ne pas être en mesure de concurrencer des rivaux avec des effectifs plus réduits mais plus agressifs. C’est la raison pour laquelle, par exemple, de nombreuses entreprises ont aujourd’hui recours à des travailleurs temporaires.
Défi N° 2. Gérer la transformation digitale
L’environnement interne et l’environnement externe des entreprises va changer au cours des 10 à 15 prochaines années. La transformation digitale ou numérique offre aux organisations la possibilité de réinventer la façon dont leur entreprise est gérée grâce à de nouveaux processus et outils numériques. L’infrastructure basée sur le cloud et les flux de travail basés sur Internet ont changé la vision des entreprises. l’IA (Intelligence artificielle) et l’apprentissage automatique montrent déjà le bout de leur nez.
Cependant, comme pour toute initiative de gestion du changement, les entreprises seront confrontées à de nombreux défis tout au long des processus de transformation vers la digitalisation, allant des problèmes centrés sur les personnes aux problèmes structurels, en passant par les obstacles techniques.
Les organisations seront dorénavant contraintes d’entamer sérieusement (si ce n’est déjà fait) leur transformation digitale et de modifier leurs modèles d’entreprise pour suivre les tendances. Les rôles se repositionneront autour d’éléments qui exigent une pensée critique et une expertise technique. Pour s’imposer dans un rôle de manager à l’ère numérique actuelle, les compétences doivent être améliorées.
Défi N° 3 : gérer la diversité
La prochaine décennie aura un impact considérable sur les organisations. La génération Alpha fera son entrée dans la main-d’œuvre. Les entreprises sont donc confrontées à des défis lorsqu’elles gèrent plusieurs générations. Cette nouvelle génération a l’habitude d’être entendue via les médias sociaux. Elle ne fonctionne pas de manière hiérarchique.
Autre élément, aujourd’hui, dans de très nombreux pays, un pourcentage important de travailleurs est étranger. Mais de plus grands changements sont encore à venir. D’ici le milieu du siècle, le phénomène migratoire aidant, la composition des groupes raciaux ou ethniques pourra encore évoluer notamment dans les pays occidentaux.
Ainsi, dans les années à venir, il y aura un mélange différent de femmes, d’immigrants et de personnes âgées dans les populations, ainsi que dans les populations actives des différents pays.
Certains chercheurs pensent que la diversité et la variété du personnel produisent une force organisationnelle. Cependant, il est clair que le défi pour le gestionnaire du futur proche est de maximiser les contributions des employés de sexe, d’âge, de race et d’ethnicité différents.
Défi N° 4 : Gérer la mondialisation
A l’occasion d’un dîner de travail à Prague entre une représentante marketing japonaise et son hôte tchèque, une confusion est vite apparue lorsque l’invitée japonaise est partie aux toilettes. Elle a commencé à ouvrir la porte des toilettes pour hommes lorsque son hôte l’arrêta. « Vous ne voyez pas le panneau ? » demanda l’hôte tchèque.
« Bien sûr que je le vois », avait répondu la responsable japonaise, « mais il est rouge. Dans notre pays, un panneau rouge signifie qu’il s’agit des toilettes pour femmes. Pour les hommes, il doit être bleu ou noir. » La représentante tchèque retourna à sa table, se rappelant qu’elle aussi avait regardé le panneau mais s’était concentrée sur ce qui était écrit, pas sur sa couleur. Elle se demanda combien d’autres choses elle et sa collègue japonaise avaient vu ou discuté mais interprétées très différemment.
Les gestes et les symboles n’ont pas la même signification pour tout le monde à travers le monde. Ne pas comprendre ces différences peut affecter la façon dont les organisations gèrent le monde.
Autres exemples. Au Japon, il est considéré comme impoli de regarder directement dans les yeux pendant plusieurs secondes et en Grèce, le geste de la main couramment utilisé en occident pour dire au revoir est considéré comme une insulte.
Nous vivons dans un monde complexe, contradictoire et turbulent, dans lequel il y a peu de certitudes et où le changement est constant. Au fil du temps, nous nous rendons progressivement compte qu’une grande partie de ce que nous pensons voir autour de nous peut, en réalité, être quelque chose de totalement différent
Les frontières, les nationalités, les sexes, les ethnies ou couleurs de peau sont de plus en plus des idées désuètes. À l’heure actuelle, les entreprises françaises, américaines, allemandes, russes, chinoises, débauchent des spécialistes de tous bords comme cadres intermédiaires et supérieurs. De telles entreprises ont besoin d’une expertise économique, d’un sens de la négociation en plus d’être des hôtes prévenants.
« Nous sommes conscients que la mondialisation n’est pas synonyme d’amitié mondiale, mais de compétition mondiale et, par conséquent, de conflit. Cela ne veut pas dire que nous allons tous nous détruire, mais ce n’est pas non plus un village planétaire heureux. »
René Girard
La formation requise comprend les compétences linguistiques, compétences spéciales et le développement de compétences de leadership mondial. « Dans le futur, la capacité d’apprendre plus vite que vos concurrents pourrait être le seul avantage concurrentiel durable. » nous conseille Arie de Geus, dirigeant d’entreprise néerlandais.
La connaissance des langues étrangères a longtemps été secondaire, avec un niveau raisonnable d’anglais des affaires on pouvait déjà arriver au sommet. Aujourd’hui, et outre la langue, l’importance de l’éthique, les considérations environnementales et la diversité culturelle deviennent déterminantes. Dans ce contexte, les styles de leadership transformationnels, éthiques et authentiques seront appréciés.
Les principaux défis de la mondialisation incluent les questions stratégiques et géopolitiques, le travail efficace dans des équipes multinationales, travaillant à distance, les considérations éthiques et environnementales, la vulnérabilité avérée des chaînes d’approvisionnement mondiales qu’il faut rendre résilientes et l’exigence omniprésente d’une compréhension plus large du contexte culturel.
Parallèlement à ce qui précède, le manager de demain deviendra presque une sorte de nomade, représentant son entreprise dans le monde entier. Un tout nouvel ensemble de compétences sera requis.
Défi N° 5 : Adopter les technologies de l'information
Le défi de la gestion de la technologie de l’information, sans parler des autres technologies qui affectent votre entreprise, exigera une attention soutenue de votre part. Le plus important est Internet, le réseau mondial d’ordinateurs fonctionnant indépendamment mais interconnectés, qui relie des centaines de milliers de réseaux plus petits dans le monde.
Dans les prochaines années, plus d’un milliard de consommateurs devraient dépenser 2,2 trillions de dollars en ligne, et le commerce en ligne entre entreprises sera 10 fois plus important, pour un total de 2,5 trillions de dollars, selon IDC Research.
Ce type de commerce électronique (achat et vente de biens ou services sur des réseaux informatiques) est en train de remodeler des industries entières et de réorganiser la notion même de ce qu’est une entreprise.
Par ailleurs, la technologie de l’information a facilité le commerce électronique, en utilisant Internet pour faciliter tous les aspects de la gestion d’une entreprise. Comme le précise un article de BusinessWeek : « au fond, Internet est un outil qui réduit considérablement le coût de la communication. Cela signifie qu’il peut modifier radicalement toute industrie ou activité qui dépend fortement de la circulation de l’information »
« Une fois qu’une nouvelle technologie roule sur vous, si vous ne faites pas partie du rouleau compresseur, vous faites partie de la route. »
Stewart Brand
On observe une gestion et une communication électroniques à grande échelle. L’utilisation de téléphones avec ou sans fil, de télécopieurs, de documents transmis sur un réseau informatique, de courriers électroniques ou de courriels (messages textuels) ainsi que des logiciels de gestion de projets (programmes permettant de planifier les personnes, les coûts et les ressources nécessaires à la réalisation d’un projet dans les délais impartis)
Les managers du XXIe siècle devront créer, motiver et diriger des équipes de spécialistes dans le monde entier. Pour cela, ils devront être des maîtres de la communication organisationnelle, capables de créer des messages électroniques et vocaux concis et percutants.
On observe aussi des changements dans la structure organisationnelle, les emplois, la fixation des objectifs et la gestion des connaissances. Grâce aux ordinateurs et aux technologies de télécommunications, les entreprises et les équipes deviennent « virtuelles » travaillant à distance depuis n’importe quel coin du la planète. Elles ne sont plus liées par des fuseaux horaires et les lieux.
Les réunions peuvent se dérouler par vidéoconférence, en utilisant des liaisons vidéo et audio ainsi que des ordinateurs pour permettre à des personnes situées dans des lieux différents de se voir, s’entendre et se parler.
Défi N° 6 : Gérer les nouvelles formes de travail
Le monde du travail a radicalement changé au cours de la dernière décennie. Les entreprises sont plus globales et les employés plus diversifiés que jamais. Les structures organisationnelles sont moins hiérarchiques et plus collaboratives.
Pour améliorer l’expérience des employés, augmenter la productivité et adopter la tendance populaire du travail à distance, la mise en œuvre d’un lieu de travail numérique dans le cadre de la stratégie de transformation numérique est devenue plus importante que jamais pour les entreprises. Dans le même temps, les bureaux en réseau d’aujourd’hui regorgent de distractions technologiques qui semblaient inimaginables au XXe siècle.
Avec structures de gestion flexibles, une gestion du temps individuelle et des constellations d’équipe changeantes (diversité et flexibilité), des réseaux auto-organisés (plus grande force d’innovation), un démantèlement des hiérarchies, le manager en tant que coach devient très important. On va vers plus de liberté de décision et de responsabilité personnelle pour les employés (autonomisation).
Défi N° 7 : Faire preuve d’intelligence émotionnelle
On réalise de plus en plus que le leadership n’est pas possible sans une personnalité bien développée et bien formée. Des managers se sont rendus compte qu’ils pouvaient gérer mais pas diriger.
Les exigences en matière de leadership ont changé au cours des 15 dernières années en raison de la numérisation et de la mondialisation et des incertitudes croissantes.
Jusque dans les années 1980, le manager idéal était l’expert qui guidait professionnellement et savait quoi faire et surtout comment le faire. Avec la dynamique de la digitalisation, ce modèle atteignait déjà ses limites. Dans de nombreux cas, le leadership exercé au cours des 30 dernières années semble être un obstacle et non plus un catalyseur. L’intelligence émotionnelle devient fondamentale.
« Alors que de plus en plus d’intelligence artificielle entre dans le monde, de plus en plus d’intelligence émotionnelle doit entrer dans le leadership. »
Amit Ray
Pour de nombreux cadres, c’est encore du chi-chi et de l’empathie absurde, ils veulent juste faire des affaires et ne pas se soucier des sentiments des autres.
L’économiste américain Richard Thaler a reçu en 2002 le prix Nobel d’économie pour avoir dit et prouvé que l’homo oeconomicus n’existe pas. Au travail, nous ne sommes pas guidés par la rationalité et la raison. Les nuits blanches sont toujours causées par les relations et les structures de pouvoir, les conflits qui existent dans chaque système et les émotions qui leur sont associées.
Voilà la solution qui s’impose : Gérer les sentiments et les émotions qui les déclenchent, les relations et les conflits qu’elles contiennent, l’empathie, simplement traiter les personnes qui nous sont confiées avec humanité et maturité. C’est aujourd’hui plus que jamais nécessaire pour être un bon manager. Il est intéressant de noter que ces connaissances gagnent du terrain parmi les managers.
Défi N° 8 : Mettre en place et entretenir des normes éthiques
La démographie, les valeurs sociales, les changements institutionnels, les changements environnementaux auront lieu. Les people analytics et l’éthique vont prendre de l’importance.
L’éthique ne se limite pas aux menaces environnementales. Il s’agit aussi des droits de l’homme et de l’égalité.
Les changements démographiques dans le monde globalisé d’aujourd’hui obligent les entreprises à se pencher à nouveau sur le marché et sur les changements nécessaires dans la composition de ces entreprises pour répondre aux nouvelles exigences.
Avec la pression exercée pour atteindre les objectifs de production et de commercialisation, les managers peuvent se trouver confrontés à des dilemmes éthiques.
Comment allez-vous réagir lorsqu’un de vos cadres a pu générer un profit pour l’entreprise en fermant les yeux sur un défaut de qualité d’un équipement vendu à un client ? Jusqu’à quel point devez-vous permettre à vos représentants des ventes d’agresser la concurrence ? Quelle est la marge de manœuvre dont vous disposez pour offrir des présents ou récompenses aux clients potentiels dans un pays étranger pour tenter de négocier favorablement un contrat ? À l’heure du réchauffement de la planète et de l’élévation du niveau de la mer, quelle est votre responsabilité d’agir dans le respect des normes environnementales ?
Défi N° 9 : Gérer dans une optique de durabilité
Le climat change, entraînant un réchauffement de la planète, une augmentation des dommages causés par des séismes, tsunamis, ouragans, inondations et incendies à travers le monde. La question de l’écologie a pris cette décennie une l’importance accrue. L’ancien vice-président des Etats-Unis, AI Gore, ainsi que son livre, ont popularisé davantage les concepts de développement durable, de changement climatique mondial et l’idée de la durabilité comme modèle économique.
Le système économique en vigueur dans les pays développés a apporté la prospérité, mais il a également charrié avec lui des pratiques commerciales non durables, car il a supposé que les ressources naturelles étaient illimitées, ce qui n’est malheureusement pas le cas.
La durabilité est habituellement définie comme un développement économique qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.
Après des années de tergiversation avant de s’attaquer au changement climatique, les grandes sociétés, y compris les géants industriels qui fabriquent des produits allant de l’électricité aux produits chimiques en passant par les bulldozers, ont commencé à demander que l’on limite les émissions de gaz à effet de serre.
Défi N° 10 : Prendre soin de votre propre bonheur
Les managers sont essentiels sur le lieu de travail, mais souvent ils ne bénéficient pas du même niveau d’attention que leurs subordonnés. Des recherches ont été menées pour démontrer le lien entre le bien-être des managers et son effet sur la satisfaction et la performance au travail. Considérant qu’un patron heureux peut avoir un effet indéniablement positif sur le lieu de travail, il est surprenant que le bien-être des managers ne soit pas davantage pris en compte dans la littérature spécialisée.
Certains experts en emploi estiment que la leçon d’aujourd’hui est que vous travaillez pour vous-même, que les managers et les employés doivent s’identifier à leur travail et non à l’entreprise. Quel que soit le niveau de votre salaire, vous devez donc vous demander si, en relevant les défis de l’organisation, vous relevez également le défi de réaliser votre propre bonheur.
De nombreuses personnes ne trouvent tout simplement pas le rôle de manager satisfaisant. Être manager n’est pas un travail relaxant. Les bons leaders doivent faire face à des problèmes sérieux. C’est pourquoi il est essentiel de préserver son énergie, pour soi et pour les autres.
« Être un leader autonome, c’est servir de chef, de capitaine, de président ou de PDG de sa propre vie. »
Peter Drucker
La gestion, en particulier au niveau des petites entreprises et des cadres inférieurs, peut être extrêmement stressante. Les managers sont exposés au stress et au risque de burn-out. Arbitrer entre les attentes du personnel, des clients et des parties prenantes peut devenir un travail exigeant. Des managers se plaignent aussi de devoir assister à trop de réunions, qu’ils ne peuvent pas en faire assez pour leurs employés, qu’ils sont pris entre deux feux : les patrons et les subordonnés.
Mais en fin de compte, rappelez-vous ce que disait Odette Pollar, auteure, conférencière, formatrice et consultante de renommée nationale qui aide les entreprises et les équipes à travailler plus intelligemment : « Si vous aimez vraiment les gens et aimez encadrer et aider les autres à se développer et à s’épanouir, le management est un excellent métier. »
Et il est utile de savoir, comme elle le souligne, que « l’expérience de la gestion est grandement influencée par la culture de l’entreprise ».La culture, ou le style, est en effet une question importante, car elle affecte votre bonheur au sein d’une organisation.
Conclusion
L’analyse des défis de gestion au 21e siècle révèle des changements significatifs dans les modèles, les approches et les modes de considération par lesquels diverses organisations contrôlent leurs activités commerciales et non commerciales.
Les entreprises du 21e siècle sont confrontées également à un nouveau monde qui les oblige à décider des technologies qu’elles doivent adopter, de l’intelligence artificielle (IA) aux Big Data, en passant par les robots, les drones et les imprimantes 3D, ainsi qu’à créer une main-d’œuvre diverses, de toutes ethnies sexes ou religions qui veulent un but dans leur travail.
De nombreuses études de recherche et analyses théoriques ont fourni une vision réaliste des changements évidents de l’économie mondiale, ainsi que des changements dans la pratique de la gestion. Rien n’est déjà comme avant et l’avenir va être davantage différent.
Le manager figure de proue de l’entreprise, doit être à l’affut de tout cela